Du Tai Chi au Tai Chi Chuan

1-Historique

 

La légende attribue l’invention du Taichi Chuan au moine Zhang Sanfeng (1127-1279). Cet ermite des monts Wudang vit un jour un combat entre une pie et un serpent. Ce dernier gagna grâce à ses mouvements souples et ronds.

Le Taichi chuan apparaît historiquement en fait au XVIIè siècle au sein d’une famille paysane du nom de Chen. La transmission se faisait uniquement au sein de la famille de générations en générations. Cependant, un serviteur du nom de Yang Luchan reçut aussi la transmission et fut le premier à propager cet art. Le style Yang est actuellement le plus répandu et c’est celui que nous enseignons.

 

2-Qu’est ce que le Taichi Chuan ?

Le Taichi Chuan ou Taiji quan est un art martial interne qui signifie « combat à main nue du faîte suprême ». Il fait la synthèse entre plusieurs éléments de la tradition chinoise:

  1. La tradition martiale d’autodéfense destinée à instaurer la « grande paix »
  2. La médecine énergétique chinoise
  3. Le Yang Sheng qui signifie nourrir le principe vital et s’appelle maintenant Qi Gong
  4. La méditation et alchimie taoïstes

Mais que signifie Tai Chi Chuan ?

 

3-Le Taichi ou Taiji

Le Taichi est l’unité suprême, qui régit l’univers et préside à l’union du yin et du yang. Taiji est souvent traduit par « fait suprême », car Chi (ji) signifie « poutre faîtière de la maison ». Il signifie aussi l’axe autour duquel tout s’ordonne à partir des transformations successives du Yin et du Yang.

Ce terme apparaît pour la première fois dans le livre des mutations (Yi King) vers le Vè siècle av J.-C: « il y a dans les mutations le Taichi qui engendre les deux premiers principes premiers (Yin et Yang) ». La première représentation du Taichi date du VIIè siècle (schéma en aout à droite) Ensuite les représentations ont évolué jusqu’à la représentation courante. (schémas à droite en bas)

4-Le Taichi dans notre pratique

Le principe Yin-Yang du Taichi peut s’appliquer dans la pratique du Taichi chuan où le pratiquant s’efforce d’harmoniser son corps avec les lois universelles de le nature. C’est pourquoi la forme pratiquée sera une succession de mouvements yin, puis yang, puis yin…sans interruption de façon fluide et harmonieuse.

Tous les mouvements internes dans notre corps sont des mouvements yin-yang alternant fermeture-ouverture, repli-expansion, absorption-restitution, etc. Observant notre respiration, nos rythmes activité-repos, les saisons, le vol d’une hirondelle ou la floraison, on s’aperçoit vite que tout est gouverné par le rythme yin-yang. C’est à dire des transformations ou mutations successives qui font la vie.

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