HAIKUS* et TAICHI
Décrire la forme, c’est ce que l’on fait en cours.
Ici le propos est de nature différente – plus poétique, je l’espère – que pragmatique.
L’idée m’est venue, soufflée sans doute par quelque immortel d’humeur joueuse,
d’écrire ces petits poèmes de trois vers appelés Haïkus
Pour illustrer quelques mouvements de notre forme de Taichi.
kPatrick
* Les Haïkus furent créés par le célèbre poète Basho né en 1644.
Wuji
Pieds joints Tête au firmament
Immobilité vibrante
L’esprit calme.
Se fondre avec la Terre
Danse naissante du Tao :
Pousser la Terre
Nulle intention d’avancer.
Nulle intention de ne pas avancer
Juste là emporté
Par la réponse de la Terre
LA FORme : 1ère PARTIE
Ouverture
Un pied s’écarte, les ailes s’ouvrent
Et touchant l’horizon Dilatent l’intérieur
Le voyage commence par un pas
Simple Manoeuvre
Yin yang yin yang
quatre temps pour une manoeuvre
Qui a dit « simple » ?
Simple fouet
L’un tendu comme un fouet
l’autre bras, en doux et bel arrondi
l’axe pivote, ils suivent
Pivot avant lever les main
Talon vers le sol, orteils allégés
le pied se ferme, la hanche s’ouvre
le corps pivote, par quel mystère ?
La grue Blanche déploie ses ailes
S’ouvrant au ciel,
la grue blanche déploie ses ailes
Souffle pur-présence
Brosser le genou
Envelopper d’une main le poing
qui se rapproche, l’autre main se prépare
visant le vide créé
Jouer du Pipa
Planté sur sa jambe arrière
les mains posées sue les ocrdes vibrantes
du pipa s’échappe les notes claires
Brosser le genou
Un bras, spirale fermée s’allonge
En cercle descendant l’autre, parant l’attaque
De son souffle frôle le genou
Frapper du poing
Regroupé sur un pied je dévie
De la hanche jaillit
le poing, frappe éclair